L’affichette ci-contre a été apposée au cours du mois de
décembre sur l’entrée de certaines résidences et immeubles, à Saint-Ouen, ville
solidaire ! Depuis que le scandale a ému jusqu’aux rédactions nationales
de Radio France ou du Parisien, elles ont disparu, et le bailleur social se
serait excusé.
On en attend pas moins du maire et de ses adjoints, mais
nous risquons d’attendre longtemps vu le mépris dont ils font preuve à l’égard des
précaires (voir, sur ce blog, le billet relatif aux Restos du Cœur), des Sans
Droits, des Sans Ressources lesquels, à Saint-Ouen comme ailleurs, sont devenus
légion non du fait de la crise mais bien de la logique capitaliste, alimentant
la pauvreté, jetant à la rue hommes, femmes, enfants, jugés inutiles,
nuisibles, inadaptés, surnuméraires !
Offrir un morceau de pain, donner une couverture à la femme
ou à l’homme en quête d’un abri provisoire contre le froid, la pluie, serait
donc désormais passible de poursuites pouvant conduire à se retrouver,
soi-même, sans logement… Un tel cynisme laisserait sans voix, si l’envie de
hurler à la face de ces misérables notables la rage qu’ils nous inspirent ne nous
interdisait tout mutisme. Tout affairés qu’ils sont à contempler l’horreur de
leur déco dite de Noël, ode publique au nationalisme s’affichant avec morgue
sur la façade de LEUR MAIRIE,
ces besogneux sarko-lepénistes trouvent néanmoins le temps
de juger par trop visible les gueux, les indigents contraints de quémander
vêtements et nourriture. Et comme les habitants de cette bourgade en fête s’entêtent
à leur offrir quelques maigres soutiens « logistiques », les élus
coprolithes créent le délit d’aide au séjour du sdf dans les parties communes !
Honte à eux, honte au DAL aussi qui, lors d’un « rassemblement »
sur le parvis de la mairie fit part de ses inquiétudes quant aux éventuelles
expulsions à venir, sans même évoquer le sort réservé aux Sans Abris. Oui,
honte au DAL local, lequel brille par son absence dans la lutte contre la
fermeture du foyer jeunes-travailleurs, ce DAL, soutien sans faille aux classes
moyennes, et ceci au mépris des exclus, des Sans toits, des Sans revenus !
Qu’attendons-nous pour, à 50, forcer la porte de cette
soi-disant maison commune, en sortir le maire, ses adjoints, les aider à
rejoindre les dirigeants du DAL en un joyeux bain de Noël dans les eaux de la
Seine, toute proche ? Un peu de courage ! Tous à la baille !