lundi 24 août 2015

Délibéré du tribunal administratif de Paris...

Extrait du blog du "Collectif de solidarité avec les Rroms de Saint-Ouen en danger"

 

Communiqué du Collectif de Solidarité avec les Rroms de Saint-Ouen en danger


(mardi 4 août)
Hier, le tribunal administratif de Paris a rendu ses délibérés concernant les demandes d’hébergement d’urgence, pour situation de détresse, des 16 familles Rroms expulsées le 24 juillet de l'ancien « village d'insertion » situé 41, rue de Clichy, à Saint-Ouen (93400) où elles vivaient depuis 2008 et qui, depuis, campent place de la mairie. Les délibérés sont tranchés : 8 familles bénéficiant déjà d'un hébergement d'urgence minimal ont été écartées. Pour les 8 autres familles encore sans solution, seule celle dont le plus jeune enfant est âgé de 4 mois a pu bénéficier d'un jugement favorable sous la forme d'une injonction faite à la préfecture. Toutes les autres requêtes ont été rejetées. Selon leur avocate maître Cuilliez, « ils n'ont plus rien à attendre de la justice ». Elle estime par ailleurs que 3 familles au moins parmi les 8 dont nous parlons méritaient clairement un hébergement en raison de l’état de santé des personnes ou de la situation familiale (parent isolé).
Le Collectif de Solidarité avec les Rroms de Saint-Ouen en danger, tout en constatant le décalage flagrant entre l'urgence de remédier à la situation qui perdure place de la mairie de Saint-Ouen et la réponse de la justice, appelle une nouvelle fois à la mobilisation de tous et toutes, surtout de celles et ceux qui ne manqueront pas d'être stupéfaits par un jugement condamnant ces familles à vivre sous les tentes, qu'elles soient ou non accompagnées d'enfants. Nous continuerons de nous battre pour que les familles actuellement en hébergement d'urgence, pour des durées de 2 à 3 jours, soient maintenues dans ce dispositif. Nous continuerons d'exiger, pour celles campant toujours place de la mairie, l'ouverture en urgence d'une salle municipale.

Nous demandons à tout ceux que cette situation révolte d'appeler la mairie, de la rappeler, jusqu'à obtenir satisfaction concernant l'ouverture de cette salle, qui n'est qu'un minima en matière de solidarité citoyenne. Nous continuerons de nous battre pour que soit trouvée, à terme, une solution de logement pérenne pour ces familles Rroms, fortement engagées dans un processus d'intégration, mais aujourd’hui jetées à la rue à seule fin de permettre l'extension immobilière du quartier des Docks, à Saint-Ouen. Nous continuerons de nous battre pour que ces enfants Rroms audoniens retrouvent dans quelques semaines les bancs des écoles qu’ils connaissent depuis toujours. Nous continuerons de nous battre contre les préjugés de toutes sortes, dont sont victimes les membres de cette communauté.

Le Collectif

Pétition en ligne en soutien aux habitants expulsés du village d'insertion de Saint-Ouen

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_SaintOuen_Un_relogement_immediat_pour_les_habitants_du_village_dinsertion/?copy

jeudi 14 mai 2015

FETE DE L’INSURRECTION GITANE



SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 MAI 2015



PARVIS DE LA BASILIQUE DE SAINT-DENIS

Métro L13, station « Saint-Denis Basilique »

Cette année encore, l’association La Voix des Rroms organise la Fête de l’Insurrection Gitane, à Saint-Denis, sur le parvis de la basilique des rois de France, lieu hautement symbolique puisque s’y installa, au début du XVe siècle, un groupe de « romanichels ».

Le 16 mai correspond également à la date du soulèvement, le 16 mai 1944, des femmes du « camp des familles tziganes » d’Auschwitz II-Birkenau. Il est ainsi devenu l’International Romani Resistance Day, et simultanément des évènements auront lieu dans de nombreuses villes d’Europe.
Le Collectif de Soutien aux Rroms de Saint-Ouen sera présent dimanche avec les habitants du « village d’insertion », menacés d’expulsion.

Le programme de la Fête de l’Insurrection, particulièrement riche, est à découvrir ici :

CONTRE L’OUBLI, CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES



RASSEMBLEMENT LUNDI 18 MAI, 19H, DEVANT LE TRIBUNAL DE BOBIGNY


Clichy-sous-Bois, il y a dix ans : poursuivis par les flics, Zyed et Bouna mourraient dans le transformateur où ils avaient trouvés refuge. Ce double meurtre fut le point de départ d’un mois d’émeutes dans les quartiers fort justement nommés « sensibles ».

Le 18 mai 2015, la cour d’appel rendra publique sa décision concernant les deux policiers impliqués dans l’assassinat de Zyed et Bouna. Soyons nombreux à leur montrer que nous avons de la mémoire, à leur rappeler que l’anniversaire des émeutes approche et que, dix ans, ça se fête !

lundi 4 mai 2015

Quand Hortefeux- nouille porte plainte contre le Jura Libertaire pour « insulte à l’autorité de l’Etat » : soutien !



2013 : alors qu’il est ministre de l’intérieur, Hortefeux-de-paille s’attaque aux médias portant, selon lui, atteinte à l’honneur de la police ! Le procès se déroulera le mardi 5 mai, à 13h 30, devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Soyons présent.es et soutenons nos compagnons, tout comme il est urgent de soutenir tous les medias libres !

dimanche 26 avril 2015

RASSEMBLEMENT POUR LE CARA LUNDI 27 AVRIL, 15H30



DELANNOY ET SON « BIJOU A UN CARA »

Quelques jours après le nouveau coup de force de la mairie (retour des vigiles à l’entrée du CARA, entrées/sorties soumises à un contrôle serré), et à la veille d’un nouveau rassemblement devant la mairie de Saint-Ouen à 15h30 lundi 27 avril, nous publions ci-dessous le fac-similé d’une tribune publié par le maire Delannoy il y a un peu plus d’un an. A l’époque Oui-Oui Delannoy appartenait à l’opposition municipale. Il conspuait donc l’équipe en place, et se rangeait, sans état d’âme, du côté des résidents du foyer. Une élection plus tard, il a viré de bord. Étonnant, non ?


vendredi 17 avril 2015

Suivre le collectif de soutien aux Rroms de Saint-Ouen menacés d'expulsion.

Extrait du blog et description du collectif :


L’histoire des relations entre les Rroms et la ville de Saint-Ouen n’est ni simple, ni récente. Une nouvelle page s’ouvre aujourd’hui, avec l’expulsion programmée du « village d’insertion ».
Situé au 41, rue de Clichy, ce « village » a ouvert ses portes en 2008, à la suite de l’évacuation-expulsion du campement de la rue Ardouin, qui avait accueilli jusqu’à 600 personnes. Une poignée de familles, triées sur le volet en fonction de paramètres plus ou moins clairs, s’étaient donc installées sur cette dalle de béton, dans des Algeco ou des caravanes. Au fur et à mesure des années, les associations chargées d’aider à leur insertion et les pouvoirs publics (mairie, préfecture) se sont désintéressées de leur sort. Aujourd’hui, six familles sont donc menacées d’expulsion, les mêmes pouvoirs publics exigeant d’elles qu’elles cèdent la place au projet immobilier de la société Séquano.
Les situations des habitants du « village » sont très diverses : certains enfants sont scolarisés, d’autres pas, des parents travaillent, d’autres non. Mais une grande majorité d’entre eux habite Saint-Ouen depuis des années, ont fait leur vie ici, et ne veulent pas être contraints de tout reconstruire, ailleurs, une fois de plus.
La solution est entre les mains des élus et des pouvoirs publics : la ville de Saint-Ouen, en application de la loi, doit impérativement garantir un terrain pérenne aux familles Rroms, qu’elles soient durablement installées sur le territoire de la commune ou simplement de passage. Avec l’aide de la préfecture, elle se doit de proposer de réelles solutions de logement aux habitants du « village » qui, après avoir passé 7 années sur cette dalle, souhaiteraient accéder à un appartement. Elle doit enfin, et de toute urgence, garantir sur le papier qu’à la rentrée scolaire de septembre aucun enfant Rrom ne manque à l’appel.
A l’heure où s’écrivent ces lignes, une chose est certaine : si nous laissons ces six familles seules face aux élus, aux représentants de la préfecture ou de la société Séquano, l’expulsion aura lieu en juillet ou en août, les familles seront éclatées entre divers campements dans les villes alentours, et la scolarisation des petits et des grands, une fois de plus, menacée.
C’est pour éviter ce désastre que nous avons crée le collectif de soutien aux Rroms de Saint-Ouen, à l’initiative de parents d’élèves, de militants associatifs, d’audoniens, d’audoniennes se sentant solidaires de ces familles. Nous sommes à l’écoute de leur détresse et de leurs souhaits. Nous les relayons auprès des interlocuteurs officiels. Surtout, nous voulons être nombreux de sorte à rendre difficile, si ce n’est impossible, toute expulsion brutale et définitive du « village », telles que celles qu’a connu la ville, lors des différents campements.
Un premier rassemblement, le 8 avril lors de la journée mondiale des Rroms, a prouvé que la mobilisation, quand elle est large, intense, donne des résultats ! Nous allons continuer de dialoguer très concrètement avec les pouvoirs publics, de nous faire le relais des demandes des familles, de rassembler, de multiplier les évènements, d’informer. Surtout, avec votre aide, nous allons contribuer à ce que soit enfin entendue et clairement prise en compte la question Rroms sur le territoire de la commune, en attendant que ce soit le cas au niveau national, et au-delà.
C’est en étant nombreux, en rendant visible et audible les familles du « village ». C’est en plaçant élus et responsables de tous bords devant leurs responsabilités que nous contribuerons à rendre cette ville, enfin !, réellement solidaire !
Nous avons besoin d’eux. Ils ont besoin de vous !
ILS HABITENT ICI, ILS TRAVAILLENT ICI, ILS VONT A L’ÉCOLE ICI, ILS RESTENT ICI !
Le Collectif

http://solidariteromsaintouen.blogspot.fr/